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"Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur..."
(Le Mariage de Figaro, Beaumarchais)

Théâtre et cinéma contemporains sont frères de lait. Un même sein pour les nourrir : l'argent.
Des géniteurs multiples, reconnus ou inconnus.
Comment écrire pour le théâtre après Shakespeare et Beckett ?

Tchekhov et Ionesco ? Molière et Goldoni ?
Ne rien voir. Ne rien dire. Ne rien entendre.
Mais être ou ne pas être dans le système.
L'existence de l'auteur vivant d'expression française ne tient qu'au fil ténu du plan comptable :
"Le théâtre, à Paris, n'est qu'une histoire d'argent.
Une basse histoire de fric" (Jean Vilar).
Le monumental Cyrano de Bergerac requiert une soixantaine de comédiens, a minima.
Qui pourrait, aujourd'hui, nanti d'un même talent,
eu égard aux lois de protection sociale qui régissent
les arts du spectacle, oser écrire une dramaturgie
aussi généreuse en personnages ?
Personne.
Le théâtre léger, sur fond de toiles peintes, est devenu ogre mégalomaniaque. Tant pis pour nous !

Un contact avec l'auteur ?